Parentalité, pratiques éducatives et punitions - Que disent les recherches scientifiques ? G. Maigret, É. Gentaz - ANAE N° 183 - En accès libre

Point de vue

 

Parentalité, pratiques éducatives et punitions 

 

Que disent les recherches scientifiques sur les effets des punitions relationnelles (time-out) ou corporelles (fessées) sur le développement psychologique des enfants ?

 

G. Maigret1, É. Gentaz2

1. Neuropsychologue, prépare un doctorat de psychologie sur « Un programme d’Entraînement aux Habiletés Parentales (PEHP) dans le contexte d’une naissance prématurée modérée et tardive : amélioration du sentiment de compétence parentale et prévention des comportements externalisés chez les enfants d’âge préscolaire » sous la direction d’édouard Gentaz et Fleur Lejeune à l’Université de Genève.


2. Professeur de psychologie du développement à l’université de Genève et directeur de recherche au CNRS.

 

Conflits d’intérêts : les auteurs déclarent
n’avoir aucun conflit d’intérêts. 

 

Pour citer cet article : Maigret, G., & É. Gentaz (2023). Parentalité, pratiques éducatives et punitions : que disent les recherches scientifiques sur les effets des punitions relationnelles (time-out) ou corporelles (fessées) sur le développement psychologique des enfants ? A.N.A.E., 183.

 

Devenir parent provoque un véritable bouleversement psychologique. La parentalité, c’est-à-dire la capacité d’un parent à prendre soin d’un enfant, représente de nombreux défis (Favez, 2017). Il est donc important que les parents aient confiance en eux et se sentent capables d’assumer leur rôle aussi bien dans la vie quotidienne, dans la réalisation des tâches courantes, que dans leurs interactions avec le jeune enfant, avec tout ce que cela implique comme corrélats émotionnels : le stimuler, lui sourire, partager le plaisir éprouvé à jouer ensemble, le consoler s’il est triste, répondre à ses sollicitations, lui transmettre des règles de vie et établir des limites. Un regard éclairé sur le développement psychologique de l’enfant peut donc aider les parents à mieux comprendre les moments difficiles et à les dépasser . Accroître la diffusion des résultats des recherches scientifiques et des repères pour agir qui pourraient en découler, tout en respectant les conceptions propres à chacun (Gentaz, 2022) devrait permettre d’aider les parents et leur entourage dans la découverte et l’exercice de la parentalité.

 

Parmi les nombreuses questions (sommeil, nourriture, écran, etc.) qui vont émerger durant la petite enfance, se pose celle des réponses parentales aux comportements non souhaités de leurs enfants. S’il est clair que ces réponses pour être efficaces doivent concerner uniquement le comportement problématique (et non la personne qui l’a produit), être consistantes dans la durée et non humiliantes, leur nature se doit d’être graduée. Ainsi une fois que la phase des différents types de réprimandes orales (avertir, rappeler à l’ordre, gronder, sermonner, etc.) n’est pas efficiente, la question du recours aux « punitions » va se poser très rapidement pour les parents. S’il existe en grand nombre de punitions, nous allons aborder dans ce texte les punitions relationnelles comme le « time-out » puis les punitions corporelles (p. ex. : les fessées ou gifles) et leurs effets sur le développement psychologique. Nous allons présenter ici les principaux résultats issus de la recherche scientifique afin d’aider les parents à y voir plus clair dans les différentes polémiques caricaturales présentes dans l’espace médiatique. 

 

Les punitions relationnelles : le time-out

 

 

Le time-out, abréviation de « time-out from positive reinforcement », est une stratégie disciplinaire utilisée dans le cadre des programmes d’entraînement aux habiletés parentales (PEHP) pour le traitement des troubles du comportement chez l’enfant (Dadds & Tully, 2019). Il s’agit d’une méthode de punition dite négative qui consiste à mettre à l’écart l’enfant en le plaçant dans un environnement moins stimulant et ce, pour une période déterminée, connue de l’enfant (visualisable par exemple avec un timer) afin de réduire les comportements considérés comme inadaptés, tels que l’agression, la désobéissance ou le non-respect des règles. Le time-out prive donc l’enfant de tous les renforcement positifs (ou récompenses) habituels de son environnement, comme le simple fait d’être en présence d’autres personnes, de recevoir de l’attention de la part des parents ou des pairs, ou de participer à une activité ou à un jeu. Il ne s’agit cependant pas, à ce moment précis du moins, d’engager l’enfant dans une réflexion sur son comportement. Le time-out se fonde sur un raisonnement simple : si l’attention nourrit le comportement inapproprié, alors il faut interrompre brièvement tous les types d’attention pour mettre fin à ce comportement. 

 

Les recherches sur l’efficacité du time-out ont débuté à la fin des années 1950 et furent d’abord expérimentées avec des animaux de laboratoire (Ferster, 1958). Elles se sont ensuite développées au cours des années 1960 et 1970, principalement auprès d’enfants présentant des troubles du développement (par exemple, Bostow & Bailey, 1969 ; Burchard & Barrera, 1972 ; Clark et al., 1973). Cette stratégie est souvent enseignée dans les thérapies comportementales et est incluse dans de nombreux programmes d’entraînement aux habiletés parentales (PEHP) et ce, depuis la fin des années 1960 (Kaminski & Claussen, 2017 ; Kaminski et al., 2008). Il s’agit de programmes psychoéducatifs structurés qui permettent d’enseigner aux parents des stratégies éducatives (pour une revue, voir Maigret, Lejeune & Gentaz, 2021). Ces stratégies visent à augmenter le sentiment de compétence parentale, à diminuer le stress parental, à améliorer la relation parents-enfant mais aussi à diminuer la fréquence des comportements désobéissants et provocateurs chez ces enfants. 

 

Parmi les programmes ayant fait l’objet d’une validation scientifique et recommandés par les instances internationales tels que The National Institute for Health and Care Excellence (NICE), nous pouvons citer le Parent-Child Interaction Therapy (Zisser & Eyberg, 2010) ; The Incredible Years (Webster-Stratton & Hammond, 1990 ; Webster-Stratton & Reid, 2010) ; Helping The Noncompliant Child (Forehand & McMahon, 1981 ; McMahon & Forehand, 2003) et le programme Barkley (Barkley, 1987).

 

 

Néanmoins, la procédure de time-out n’est qu’une composante de ces programmes qui comprennent un large ensemble de stratégies fondées sur les théories de l’apprentissage social (Bandura, 1977) et le conditionnement opérant (Skinner et al., 1971) mais aussi sur le « modèle coercitif parental » de Patterson (Patterson, 2016 ; Reid & Patterson, 1989). Ces stratégies comprennent l’établissement d’une relation chaleureuse entre le parent et son enfant, l’utilisation du renforcement positif des comportements souhaités, la diminution de l’attention accordée aux comportements problématiques. Une place centrale est par ailleurs réservée à instaurer une attention de qualité dans les situations de jeu, par exemple. En outre, le time-out n’est jamais enseigné aux parents tant que ceux-ci ne maîtrisent pas les compétences parentales axées sur l’établissement d’une relation bienveillante et étayante avec leur enfant.

 

Les études sur le time-out ont principalement porté sur des enfants présentant des comportements opposants et défiants, comme il en existe dans le trouble oppositionnel avec provocation ou le trouble des conduites mais aussi dans le déficit de l’attention-hyperactivité. Dans ces familles, les conflits sont courants, intenses et les comportements des enfants ont un impact sur les relations intra-familiales (Patterson, 2002). Dans de telles situations, le time-out est une mesure de sécurité qui permet d’enrayer l’escalade d’hostilité entre les parents et les enfants. Le time-out est donc utilisé pour les comportements inappropriés de l’enfant et lorsque l’enfant n’a pas respecté une instruction parentale. Par exemple, si l’enfant jette des objets autour de lui d’une manière jugée dangereuse et refuse d’arrêter lorsque le parent lui demande, un time-out peut être mis en place. De même, si l’enfant est agressif envers les autres et qu’il ne s’arrête pas lorsque le parent le demande. Par contre, le time-out ne doit pas être utilisé dans les situations où l’enfant a peur ou s’il est en détresse à cause d’un incident. 

 

Pour résumer, Anderson et King (1974) caractérisent 3 situations dans lesquelles l’utilisation du time-out est appropriée :

 

1 comportement inapproprié à un taux élevé d’hostilité comme par exemple l’agression physique ;

2 mise en sécurité comme par exemple, lorsqu’un enfant s’enfuit constamment dans la rue ;

3 lorsque les comportements parentaux sont totalement inefficaces.

 

 

Il semble important de préciser que le time-out est une stratégie complexe à mettre en place pour les parents et nécessite l’accompagnement de psychologues spécialisés (Corralejo et al., 2018).

 

Premièrement, l’enfant doit toujours être averti que le time-out peut être utilisé lorsqu’un comportement inapproprié survient. Les comportements ont préalablement été identifiés par les parents, souvent aidés par un professionnel spécialisé, verbalisé à l’enfant, et la raison de la mise au time-out est aussi toujours expliquée clairement à l’enfant ainsi que sa durée (rendue visible par exemple avec un timer). Les instructions verbales sont théoriquement préférables à une action physique pour conduire l’enfant en time-out. Elles ne donnent pas l’exemple d’un comportement agressif, responsabilisent l’enfant et impliquent moins d’attention de la part des parents (MacDonough & Forehand, 1973).

Deuxièmement, le lieu doit être choisi de manière à être peu stimulant : les différents programmes recommandent de placer l’enfant sur une chaise ou une marche d’escalier, à distance des renforçateurs (des feedacks), mais de telle sorte que le parent conserve la possibilité de le voir.

Troisièmement, la durée du time-out : des études ont examiné l’impact de différentes durées sur le comportement ultérieur de l’enfant. Leurs résultats montrent que l’effet positif du time-out sur le comportement se produit au cours des premières minutes (Kazdin, 1972 ; Kazdin & Rotella, 2013). Il est donc recommandé que le time-out n’excède pas 5 minutes. Maintenir l’enfant plus longtemps en time-out n’a aucun effet sur le comportement. Au-delà, il y a un risque que le parent se trouve en difficulté pour faire respecter une durée supérieure.

Quatrièmement, l’âge de mise en place du time-out qui est un dispositif particulièrement adapté aux enfants âgés de 3 à 8 ans (Dadds & Tully, 2019). Certes, si le PCIT, par exemple, dispose de différents modules allant de la naissance à 12 ans, la stratégie de time-out n’est enseignée néanmoins aux parents qu’à partir du module 3-6 ans. En outre, des organisations internationales, telles que l’Australian Association for Infant Mental Health et Zero to Three, ont suggéré que le time-out est inapproprié et inefficace pour les enfants de moins de 3 ans.

Enfin, le time-out prend fin lorsque l’enfant reste calme pendant le temps énoncé et qu’il accepte d’obéir à la demande initiale ou de s’excuser. S’il refuse, il se voit de nouveau placé en time-out. Celui-ci se termine lorsque l’enfant est calme et qu’il accède à la demande du parent.

C’est alors l’occasion pour le parent de renforcer positivement le comportement souhaité en le félicitant et en exprimant sa satisfaction, ce qui augmente la probabilité de voir l’enfant choisir le comportement souhaité (se conformer à la demande initiale) plutôt que le comportement indésirable. 

 

Les recherches montrent que le time-out est efficace pour réduire les comportements problématiques tels que la désobéissance et l’opposition (Everett et al., 2007 ; Fabiano et al., 2004), l’agression, la destruction de bien (Fabiano et al., 2004), les cris et les insultes (Spitalnik & Drabman, 1976). Dans une étude longitudinale récente, Knight et al. (2020) ont suivi (avec des entretiens et tests) des familles à trois moments différents entre 0 et 5 ans. Les résultats n’ont pas mis en évidence de lien entre l’utilisation déclarée du time-out par les parents et des effets secondaires négatifs sur les enfants notamment au niveau de l’anxiété et la dépression. Dadds et Tully (2019) soulignent que, lorsque le time-out est conceptualisé et mis en œuvre conformément aux modèles de l’apprentissage social (Bandura, 1977), de l’attachement (Ainsworth & Bell, 1981), de l’autorégulation (Cavanagh et al., 2017) et à la théorie des systèmes familiaux (Bronfenbrenner, 1979 ; Minuchin et al., 1975), il est décrit comme une perturbation positive de ces systèmes qui peut rapidement remédier aux problèmes rencontrés par l’enfant, ce qui améliore généralement le bien-être de l’enfant. 

 

Les punitions corporelles : les fessées

 

 

Les comportements qui induisent des blessures physiques graves, tels que des coups de poing, des coups de pied ou des brûlures sont considérés comme des abus physiques graves qui sont strictement interdits et punis par la loi dans la plupart des pays depuis longtemps. Il est important de les distinguer des punitions (appelées aussi châtiments) corporelles comme la fessée ou la gifle qui sont habituellement définis comme une action (souvent une réaction) d’un parent utilisant sa force dirigée sur son enfant dans le but de corriger ou de contrôler son comportement, sans toutefois le blesser (Strauss, 1994). La Suède est le premier pays à interdire en 1979 les châtiments corporels (appelés aussi violences ordinaires dites éducatives) au sein du foyer familial et plus d’une trentaine de pays dans le monde (la France en 2019) l’ont fait depuis (cf. https://endcorporalpunishment.org/ ; https://www.oveo.org/ ).

 

Malgré un nombre considérable de lois promulguées dans de nombreux pays, les punitions corporelles sont encore très utilisées par les parents. Selon la Fondation pour l’Enfance, 85 % des parents français ont recours à une punition corporelle ou à des violences ordinaires dites éducatives. Aux États-Unis, la fessée est l’une des pratiques dites éducatives les plus utilisées pour les enfants d’âge préscolaire (Straus & Stewart, 1999) : environ 94 % des enfants âgés de 3 à 4 ans ont reçu une fessée au moins une fois au cours de l’année écoulée. Cependant, donner une fessée aux nourrissons ou aux jeunes enfants se révèle plus rare : 11 % des parents déclarent avoir donné une fessée à un enfant âgé de 6 à 11 mois, 36 % à un enfant de 12 à 17 mois et 59 % à un enfant de 18 à 23 mois.

 

De nombreux chercheurs examinent depuis des années les effets à court et long terme des punitions corporelles sur le développement psychologique des enfants. Dans une méta-analyse, Geshoff (2002) confirme qu’un des effets immédiats des châtiments corporels est l’obéissance rapide de l’enfant à ce que le parent veut. Il s’agit d’ailleurs du but premier des parents qui utilisent ce type de pratique éducative. Cependant, cette réaction immédiate de l’enfant résulte d’une réaction de peur et génère un stress délétère chez l’enfant. À plus long terme, les résultats montrent un lien significatif clair entre punitions corporelles (fréquence et intensité) et troubles ultérieurs du développement psychologique des enfants, comme par exemple les comportements antisociaux (agressivité, délinquance, etc.). Ce lien est médié par d’autres facteurs comme par exemple la compréhension et l’acceptation de la part des enfants concernant la pratique éducative de leurs parents : ceux qui comprennent le geste de leur parent l’accepteront ou l’expliqueront plus facilement. Concernant les effets de la force de la fessée (légère ou sévère) et de sa fréquence sur les comportements externalisés antisociaux (e.g., l’agressivité), les résultats révèlent qu’il y a effectivement une différence entre les enfants qui n’ont pas reçu de fessée l’année précédente, ceux qui en ont reçues seulement avec la main et moins d’une fois par semaine, et ceux qui en ont reçues plus fréquemment et données avec un objet. Ainsi, les enfants qui avaient reçu des fessées sévères présentaient significativement plus de comportements antisociaux que les enfants des deux autres groupes (Lansford, Wager, Bates, Pettit & Dodge, 2012). Enfin, il n’y a pas de différence entre les enfants qui ne reçoivent jamais de fessées et ceux pour qui cette punition est rare et donnée avec la main, ce qui suggère qu’un usage exceptionnel de la fessée n’a pas d’effet significatif sur les comportements agressifs des enfants (Baumrind, Larzelere & Cowan, 2002). Ces résultats soulignent par conséquent l’importance de distinguer la fréquence et le degré de sévérité des punitions corporelles et des fessées (pour une méta-analyse, voir Paolucci & Violato, 2004)

 

Conclusions et perspectives

 

 

Concernant les punitions relationnelles, l’un des aspects les plus importants – mais non étudiés – du time-out est l’accompagnement ou la formation des parents et autres professionnels pour mettre en œuvre efficacement cette stratégie éducative. Cette formation implique des informations claires sur les aspects les plus importants du time-out. Il semble donc nécessaire de mener davantage de recherches sur le processus de formation proprement dit, en particulier sur les aspects qui pourraient rendre la mise en œuvre plus ou moins fiable. Le time-out est donc indiqué dans un contexte spécifique et son efficacité tient à la conjugaison de plusieurs étapes ainsi qu’à la mise en place de différents paramètres. Il n’est pas à considérer de façon isolée et doit être utilisé conjointement à d’autres pratiques parentales bienveillantes et étayantes, dans le but d’améliorer la dynamique familiale et de stopper l’escalade lors des conflits parents-enfant. L’enseignement aux enfants de stratégies de régulation des émotions peut être une piste prometteuse (Gentaz, 2023). Un enfant qui hurle en pleurant n’a peut-être pas intégré ou conscientisé une stratégie de régulation de son émotion : par exemple, je suis très triste ou en colère, je crois que j’ai besoin de réconfort physique, car je remarque que dans d’autres situations quand je suis triste ou en colère aller dans les bras de de mes parents me fait du bien. Plus généralement, le développement et l’entraînement des compétences émotionnelles (identifier, comprendre, et réguler les émotions) des enfants sont des leviers d’action pertinents pour les parents et leurs pratiques éducatives. 

 

Enfin, s’il est nécessaire que les punitions corporelles soient interdites, il est très important que ces avancées juridiques donnent l’opportunité aux parents et futurs parents de réfléchir à leurs choix et pratiques éducatives ordinaires et leurs conséquences psychologiques sur les enfants. Cette interdiction permet aux parents de s’interroger sur les traditions ou coutumes éducatives. Enfin, cette interdiction nécessite une politique publique de la petite enfance qui favorise véritablement une éducation à la parentalité et qui soit proposée de façon systématique (stage de sensibilisation dans les établissements, campagne nationale, MOOCS, formation des professionnels, etc.) à tous les parents.

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